Mode d’emploi
Cet “atelier” de la recherche répète l’opération de méthode déjà effectuée dans le cadre de précédentes enquêtes. Voir “Retour sur enquête” dans Mariot et Zalc (2010), p. 241-260, la postface “Échafaudages” dans Mariot (2013), p. 387-437 ou encore “Les dessous du récit” dans Mariot (2017), p. 367-388.
Un prestigieux contre-exemple
I’m conscious that lots of people would like to see and run the pandemic simulation code we are using to model control measures against COVID-19. To explain the background - I wrote the code (thousands of lines of undocumented C) 13+ years ago to model flu pandemics (Ferguson 2020; cité dans Pouzat 2022)…
Le 16 mars 2020, l’épidémiologiste Neil Ferguson et son équipe de l’Imperial College de Londres, publiaient – dans l’urgence – un rapport annonçant qu’en l’absence de mesures de confinement, le virus pourrait causer 510 000 morts au Royaume-Uni et 2.2 millions aux États-Unis (Ferguson 2020). Ce rapport a circulé bien au-delà du petit monde des spécialistes en santé publique, car on lui attribue notamment le revirement de Boris Johnson et la décision de confiner la Grande-Bretagne. L’étude s’appuyait, comme son principal auteur l’a reconnu, sur des milliers de lignes de code C non documentées, écrites dans les années 2000 pour modéliser des épidémies de grippe. Ces algorithmes n’ont été publiés qu’un an plus tard, en avril 2021, après avoir été réécrits (Pouzat 2022).